Dans la nuit du 25 au 26 mars, nous passerons à l’heure d’été. L’éternelle question se posera alors : est-ce que l’on dormira une heure de plus ou une heure de moins ? OOK magazine vous explique les raisons pour lesquelles ce casse-tête nous est imposé deux fois par an.
L’objectif principal du changement d’heure est d’économiser l’énergie. Tout a commencé au début du 20ème siècle quand l’immense majorité des habitations, des usines et des bâtiments publics ont pu recevoir l’électricité qui est devenue le principal moyen d’éclairage. Or, elle est alors produite dans des centrales qui fonctionnent grâce au charbon puis au pétrole. Mais, ces ressources ont commencé à se faire rares et sont donc de plus en plus chères. En 1914, la Première Guerre Mondiale s’ajoute à tout cela et oblige les gouvernements impliqués à investir de très grosses sommes d’argent pour payer les soldats et acheter ou fabriquer des armes.
Donc, en 1916, la plupart des pays européens décident de changer d’heure tous les six mois pour profiter le plus possible de la lumière du soleil et réduire l’éclairage artificiel. Depuis cette date, au printemps, on passe à l’heure d’été. Comme les jours sont plus longs, on ajoute une heure à nos pendules pour avoir l’impression que le soleil se couche plus tard et donc, que l’on a moins besoin d’allumer les lampes le soir. A l’inverse, en automne, quand les jours raccourcissent, on passe à l’heure d’hiver en reculant nos montres d’une heure. Le soleil se lève donc plus tôt et on utilise moins d’éclairage le matin.
Avec le temps, la majorité des pays du monde ont adopté cette habitude. Mais, comme plus on est proche de l’Equateur, moins la durée des jours varie selon la saison, les pays tropicaux n’ont pas besoin de changer d’heure. Certains très grands pays, comme la Russie ou le Brésil, qui doivent déjà jongler entre plusieurs fuseaux horaires, ont, eux aussi, renoncé au changement d’heure pour ne pas compliquer encore plus les choses.
Aujourd’hui, avec toutes les industries et les nouvelles technologies qui se sont développées depuis un siècle, l’éclairage ne constitue plus du tout la plus grosse dépense d’énergie. Les économies que permet le changement d’heure sont donc très minimes. Beaucoup souhaiteraient le supprimer mais cela compliquerait les échanges et les communications avec les pays qui le pratiqueraient encore. En plus, sa suppression nous empêcherait d’avoir de longues discussions au bureau, autour de la machine à café, pour savoir qui préfère l’heure d’été et qui préfère l’heure d’hiver. Elle nous priverait aussi d’une excuse bien pratique pour justifier un retard d’une heure à un cours ou un rendez-vous. Et ça, ce serait vraiment dommage…