C’était l’un des longs-métrages les plus attendus de l’année : la nouvelle version live action du grand classique Disney La Belle et la Bête réalisée par le cinéaste américain Bill Condon est sortie dans les salles françaises le 22 mars 2017. Critique d’un film joliment régressif qui plaira surtout aux enfants mais aussi à leurs parents.

© Walt Disney Pictures
Belle et sa mythique robe de princesse jaune sont enfin de retour au cinéma mais, cette fois, il ne s’agit plus d’un dessin animé mais d’un live action movie ; comprenez, un film en prises de vues réelles. Dans cette version signée Bill Condon, c’est Emma Watson, célèbre pour avoir incarné Hermione dans la saga Harry Potter, qui campe la jolie Belle et, dans le costume de l’effrayante Bête, on retrouve Dan Stevens que l’on connaît surtout pour son rôle dans la série britannique à succès Downton Abbey.
L’intrigue est toujours la même : un vieil homme nommé Maurice cueille une rose pour l’offrir à sa fille Belle. Malheureusement, cette fleur appartient à un prince qui, suite à une malédiction, a été transformé en une affreuse bête et qui retient le vieillard prisonnier dans son château pour le punir de son vol. Pour sauver son père, Belle décide de prendre sa place. Or, le seul moyen pour le prince de se libérer du mauvais sort, c’est de vivre un véritable amour. Toutefois, même si l’histoire est identique, le réalisateur ne reprend pas la vision plus sombre et plus adulte mise en avant dans les précédentes versions live action de La Belle et la Bête réalisées par Jean Marais (1947) et Christophe Gans (2014).
En fait, ce nouveau film reste extrêmement fidèle au dessin animé de 1991 et à l’ADN de Walt Disney. Il est donc ponctué de scènes musicales qui nous offrent l’occasion de réécouter les chansons qui ont bercé notre enfance mais aussi d’en découvrir des nouvelles. Les costumes et les décors, très réussis, nous replongent dans l’ambiance féérique propre aux longs-métrages de Disney. On retrouve aussi avec grand plaisir les objets qui parlent peuplant le château de la Bête. Il y a, entre autres, Lumière, le chandelier… pardon, le candélabre, Big Ben la pendule, Madame Samovar la théière et, bien sûr, Zip l’adorable tasse à thé.
De plus, Bill Condon s’attache aussi à faire passer un message de tolérance et d’ouverture d’esprit conforme à la morale de l’histoire originale qui avait pour but d’apprendre aux enfants à voir au-delà des apparences et à ne pas juger les autres en se basant sur leur physique mais plutôt sur leur personnalité. Il a donc mis un point d’honneur à mettre en scène des personnages de diverses origines. Il semble aussi sous-entendre que l’un des protagonistes pourrait être homosexuel. Un choix qui a fait polémique et qui a même poussé certains pays à interdire le film. Cependant, cet engagement reste assez subtil de sorte que le long-métrage est loin d’être moralisateur.
Ainsi, même s’il est surtout adressé aux plus jeunes, La Belle et la Bête reste un joli film à aller voir en famille.
La Belle et la Bête (titre original : Beauty and the Beast), Bill Condon, États-Unis, 2017, 2h09, sorti au Liban le 16 mars 2017, aux États-Unis et au Canada le 17 mars 2017, en France, en Suisse et en Belgique le 22 mars 2017.