Dans son sixième ouvrage, L’art et la manière de conclure en beauté, paru en 2016, Lauren Weisberger, l’auteure du best-seller Le diable s’habille en Prada, quitte le monde de la mode pour se plonger dans celui, moins connu, du tennis féminin. La recette reste la même : scandales, coups bas et glamour dans un roman prenant et divertissant.

© Fleuve Éditions
Charlotte Silver est une joueuse de tennis professionnelle comme tant d’autres. Elle enchaîne les voyages et les tournois et a atteint un niveau honorable. Mais, un jour, en plein Wimbledon, elle se blesse gravement et beaucoup pensent que sa carrière est définitivement terminée. Loin de baisser les bras, elle décide d’engager un entraîneur de renom dans le but de se transformer en véritable « machine de guerre » et ainsi atteindre le haut du classement mondial. Dans son dernier livre L’art et la manière de conclure en beauté, Lauren Weisberger nous raconte donc ses aventures dans les hautes sphères de la WTA (comprenez, la Women Tennis Association ; ou, en français, la fédération internationale du tennis féminin).
Cependant, on comprend rapidement que, dans le roman, le tennis n’est qu’un prétexte. En effet, la romancière américaine s’attache bien plus à décrire les états d’âme de la jeune championne que ses performances sportives. Ainsi, les scènes de matchs sont plutôt rares et laissent la part belle aux coucheries et aux hôtels de luxe. En réalité, le thème abordé est le même que dans les précédents ouvrages de l’auteure, à savoir, la meilleure façon, pour une jeune femme, de jongler entre vie professionnelle et vie personnelle et d’avoir des relations amoureuses et amicales équilibrées. D’ailleurs, le schéma narratif utilisé est identique à celui du Diable s’habille en Prada : on suit une femme candide plongée dans un univers de requins dont elle finit par adopter le mode de vie et on la voit subir une descente aux Enfers qui se termine par une sorte d’électrochoc qui lui permet de revenir aux vraies valeurs et de trouver une forme de bonheur.
Ainsi, même les lectrices qui n’y connaissent vraiment rien au sport se prennent au jeu de cette guerre des raquettes que Lauren Weisberger décrit avec son fameux style, à la fois simple et direct. On dévore donc ce roman d’une traite et avec autant de plaisir que quand on lit les potins dans les magazines people.
Quoi qu’il en soit, une chose est sûre : après avoir lu L’art et la manière de conclure en beauté, on s’endormira un petit peu moins vite devant les retransmissions des matchs de Roland Garros au printemps prochain.
L’art et la manière de conclure en beauté (titre original : The Singles Game) de Lauren Weisberger, traduit de l’anglais par Christine Barbaste, publié aux États-Unis en juin 2016 aux éditions Simon and Schuster (352 pages, 17$) et en France en novembre 2016 chez Fleuve Éditions (456 pages, 19,90€).