Avant même de pouvoir le regarder, les cinéphiles prédisaient déjà que ce serait le plus gros carton au box-office de l’année et il y a de grandes chances qu’ils aient raison. Les animaux fantastiques : les crimes de Grindelwald, le deuxième épisode de la nouvelle saga signée J.K. Rowling, est sorti en salles cette semaine. Voici ce que nous avons pensé de la suite des aventures de Norbert Dragonneau.

© Warner Bros.
Un an après la sortie évènement du premier film Les animaux fantastiques, la saga continue avec Les crimes de Grindelwald et on ne change pas une équipe qui gagne. David Yates, passé maître dans l’art de nous faire croire à la magie, repasse donc derrière la caméra pour donner vie au scénario imaginé par la créatrice de Harry Potter et Eddie Redmayne se glisse à nouveau dans le costume de Norbert Dragonneau, le magizoologiste le plus célèbre du monde. Dans ce nouvel opus, il doit se rendre à Paris sur ordre de Dumbledore, son ancien professeur de défense contre les forces du mal, pour combattre le terrible Grindelwald (toujours joué par Johnny Depp) qui cherche à rassembler des disciples dans le but d’imposer la domination des sorciers sur les non-mages et toutes les créatures magiques.
La recette reste la même. Dans l’ambiance mystérieuse du Paris de la fin des années 20 version sorcier, le héro retrouve ses amis Tina (Katherine Waterston), Queenie (Alison Sudol) et Jacob (Dan Fogler), rencontrés à New York, et se lance à la poursuite de Grindelwald qui, lui-même, est à la recherche de l’insaisissable Croyance (Ezra Miller) qu’il veut rallier à sa cause. Au programme : traque dans les souterrains parisiens, scènes de combat magique toujours aussi impressionnantes et créatures fantastiques aussi étranges qu’attachantes. Mais, dans ce deuxième film qui, conformément à la direction prise par David Yates depuis qu’il a repris les rênes de la saga, se veut plus sérieux et sombre que les premiers tomes des aventures du jeune Harry, Norbert est aussi confronté à de nouveaux personnages, tels que son frère Thésée (Callum Turner) ou son amour de jeunesse Leta Lestrange (Zoé Kravitz), qui nous permettent d’en apprendre plus sur lui et sur son passé. Toutefois, que les fans se rassurent, on retourne quand même à Poudlard pour y faire la connaissance du jeune Albus Dumbledore, incarné brillamment par Jude Law qui, au-delà de son style de dandy typiquement britannique, joue à merveille sur l’ambiguïté pour nous faire découvrir certaines des nombreuses facettes d’un des personnages les plus appréciés mais aussi les plus énigmatiques de la série.
On retrouve également les thèmes chers à J.K. Rowling, à savoir, l’amour, l’amitié et les relations familiales mais aussi comment le mal peut gagner en puissance et comment le vaincre, ce qui confère aux morales de ses histoires un caractère assez universel. De plus, on remarque vite que les évènements se répètent, ou plutôt, se sont répétés à l’époque de Voldemort et, comme l’intrigue se déroule dans l’Europe du début du XXème siècle, on pourrait y voir un certain parallèle avec l’actualité, à un moment où beaucoup craignent une nouvelle montée des extrêmes qui avait, dans le passé, mené à la guerre. L’auteure réussit donc, encore une fois, le tour de force d’imaginer un scénario qui plaît aux jeunes et intéresse leurs parents. Parfait pour la prochaine sortie ciné en famille.
Titre original : Fantastic Beasts : the crimes of Grindelwald, David Yates, Royaume-Uni, 2018, 2h14, sorti en France et en Belgique le 14 novembre 2018, au Liban le 15 novembre 2018, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et au Canada le 16 novembre 2018.