Cinq ans après Inferno, Dan Brown nous offre enfin Origine, le cinquième opus de sa pentalogie commencée avec Da Vinci Code. Dans ce nouveau roman, on suit avec bonheur Robert Langdon, le professeur de symbologie le plus célèbre du monde, dans une course contre la montre haletante et passionnante visant à rendre publique une découverte scientifique qui risque de remettre en cause le fondement même de toutes les religions. Critique d’un livre qui promet de devenir l’un des best-sellers de l’année.

© J.C. Lattès
A la fin d’Inferno, on avait quitté Robert Langdon alors qu’il venait de sauver la planète d’un virus conçu par un savant fou dans le but décimer plus de la moitié de la population humaine afin d’éviter le tarissement des ressources terrestres. Dans Origine, le professeur imaginé par l’écrivain américain Dan Brown a repris le cours de sa vie lorsque Edmond Kirsch, l’un de ses anciens étudiants, devenu futurologue et spécialiste des nouvelles technologies, l’invite au musée Guggenheim de Bilbao pour une conférence au cours de laquelle il entend révéler une de ses découvertes qui pourrait, selon lui, bouleverser tout ce que l’on sait de l’origine et de l’avenir de l’humanité. Mais, rien ne se passe comme prévu. Edmond Kirsch est assassiné en pleine présentation. Afin que celui-ci ne soit pas mort en vain, Robert Langdon se précipite à Barcelone, où vivait son ancien élève, pour retrouver et dévoiler le résultat de ses travaux.
Dans ce nouveau tome, Dan Brown garde donc la même recette que pour les précédents et elle fonctionne toujours aussi bien. Il s’appuie sur une intrigue très réaliste et truffée de péripéties qui s’enchainent à un rythme effréné pour nous en apprendre plus sur les mondes de la science et de l’art et nous faire découvrir l’ambiance et les secrets d’une ville. Après Paris, Rome, Washington et Florence, il s’intéresse maintenant à Barcelone et nous plonge notamment dans l’univers plein de symboles cachés et méconnus d’Antonio Gaudi, l’architecte de génie qui a dessiné la Sagrada Familia, la fameuse cathédrale inachevée à l’esthétique si particulière.
En plus du charme de la capitale catalane, Dan Brown évoque les questions existentielles qui obsèdent l’humanité depuis la nuit des temps : d’où venons-nous ? Et où allons-nous ? Il décrit donc les différentes théories concernant la Création et l’avenir des Hommes et oppose – comme l’on a souvent tendance à le faire – science et religion. Ce faisant, il semble présenter sa propre vision des choses, à mi-chemin entre croyances religieuses, spiritualité et vérités scientifiques qui pousse subtilement le lecteur à la réflexion et l’amène à considérer des points de vue divers et donc, forcément, différents du sien.
Il livre ainsi un roman fascinant et dans l’air du temps qui se dévore d’une traite une fois ouvert. Sachant que trois des tomes précédents de la pentalogie ont été adaptés au cinéma, on espère qu’Origine connaitra le même destin parce qu’on a vraiment hâte de voir le film !
Titre original : Origin de Dan Brown, traduit de l’anglais par Dominique Defert et Carole Delporte, publié aux Etats-Unis le 3 octobre 2017 aux éditions Doubleday (416 pages, 29,95$) et en France le 4 octobre 2017 aux éditions J.C. Lattès (576 pages, 23€).